La petite histoire du livre
Vous êtes ici, d’abord vous avez bien fait de venir et vous avez donc lu « la partition ». Si, bien qu’improbable, ce n’est pas le cas, vous trouverez sur le site le lien, qui vous permettra de réparer cet oubli culturel, ainsi que quelques extraits pour vous mettre l’eau à la bouche.
Voici la petite histoire de ce roman ou si vous préférez, ce que j’ai vécu en tant qu’auteur.
L’envie d’écrire…
Les hasards de la vie, pour autant qu’il s’agisse de hasards, je parlerai plutôt des chemins de ma curiosité, m’ont amené un jour, il n’y a pas si longtemps, dans un atelier d’écriture. Je me suis rendu compte, que j’éprouvais du plaisir à écrire et à lire mon écrit à d’autres, qui prenaient alors du plaisir à m’écouter. J’ai beaucoup aimé le concept, qui consiste à découvrir le thème au dernier moment et avoir un temps limité pour écrire, laissant une large place à la spontanéité. J’ai donc baigné dans cette atmosphère au fil des ateliers et me suis retrouvé avec plein de textes et le désir d’élargir mon partage. Mais comment faire ? C’est là, que j’ai fini par dénicher, dans les méandres d’internet, le site de short édition, spécialisé dans la littérature courte, voire très courte. (Site à l’origine des distributeurs d’histoires courtes dans les lieux publics). J’ai donc mis mes textes à disposition des autres et participé à des concours, que j’ai remportés par deux fois.
Des petits textes au roman…
L’un de mes textes primés sur short édition (« le coup de foudre », grand prix d’été 2019) a vu le jour en atelier d’écriture, où le thème était de mettre en opposition un lieu et une action, qui devait se passer dans un endroit, où elle n’aurait pas dû avoir lieu. J’ai tout de suite pensé à un cimetière et à un coup de foudre entre deux personnes, lors d’un enterrement. Certains, à la lecture de cet écrit, m’ont demandé, s’il y avait une suite, qui a donc fini par sortir de ma plume. C’est là qu’a commencé le début d’un roman, une suite en appelant une autre, commençant ainsi le fil de mes chapitres. Cela tombait particulièrement bien, puisque je commençais une nouvelle année d’écriture avec une initiation au roman.
Une aventure particulière…
…et motivée par le plaisir d’écrire. À aucun moment, je ne me suis demandé dans quelle folle aventure je m’étais lancé et si j’avais des chances de la terminer un jour. Aucun objectif, aucune pression, j’étais sur le chemin de l’écriture, laissant mon stylo glisser sur son encre ou les doigts sur mon clavier courir sur le vent de mes émotions, définissant une histoire, qui se déroulait au fur et à mesure que je l’écrivais. Je n’avais pas l’idée d’une fin particulière, comme si c’était le roman, qui m’emmenait à sa propre découverte. Il a fallu attendre la fin du deuxième chapitre pour qu’elle apparaisse comme le bout d’un filigrane, que je n’avais plus qu’à remplir. Élémentaire, n’est-ce pas ?
Me laisser surprendre par mes idées…
J’avais donc un début de deux chapitres et une fin, qui commençait à se dessiner. Aucune hantise de la page blanche ou d’être à cours d’idées, je suivais mon inspiration, qui se déroulait comme le fil d’une pelote d’idées et tant qu’elle était là, j’écrivais. J’ai souvent été surpris des caps, que je prenais, des idées, qui surgissaient au détour des paragraphes, quant à un nouveau personnage ou un trait de caractère, que je n’aurais jamais imaginé au début de l’histoire. Je me suis laissé guider par toutes les opportunités, qui sortaient de ma plume. J’ai pris beaucoup de plaisir à créer des personnages avec leur caractère, qui s’affirmait au fur et à mesure que les pages se tournaient. Il y a dans les personnages secondaires :
– Tatie avec le cœur sur la main
– Andreï, le redoutable compagnon d’armes
– Max, le facteur zélé et amoureux, que mon inspiration est allée chercher dans « un long dimanche de fiançailles », le film de JP Jeunet, où le facteur arrive à vélo en dérapant sur le gravier.
– Minnie, l’éventuelle concurrente et la meilleure amie.
– Julius, Virgile, Edgar, Angélina et les autres…
Et bien évidemment, Ella et Byron. Ella, ma petite fille, est née en même temps que le début de l’histoire et Byron, parce que c’est le prénom d’un pianiste renommé.
Il faut dire que j’ai quand même vécu des mois et de manière assez intense avec ces personnages, je m’y suis attaché au cours d’une relation d’écriture et la finir fut un peu comme une séparation.
L’intrigue m’a demandé beaucoup de réécriture, de manière à ce qu’elle soit la plus claire possible et avant tout pour moi, ce qui n’était pas toujours le cas. J’ai essayé de ne jamais perdre de vue, que le lecteur se trouve de l’autre côté de la plume. Et je crois que ma peur était qu’il s’ennuie, ce que je trouve incompatible avec mon idée du roman. C’est pourquoi j’ai enchainé les actions avec un rythme soutenu, le temps de prendre sa respiration entre deux, mais pas plus.
J’ai quelques petits coups de cœur pour certains passages de cette histoire. D’abord celui du parfumeur, qui m’a demandé pas mal de recherches, mais qui m’a beaucoup amusé et ensuite celui qui concerne la Nouvelle-Orléans. Cette ville m’a toujours fait rêver par son passé historique et sa musique.
Et maintenant, je regarde mon livre avec surprise en me disant : « Je l’ai fait ! … ».
Voilà, j’espère vous avoir fait partager un peu de ma vie d’auteur, au cours des mois d’écriture de ce premier roman et que vous avez ressenti, ou que vous ressentirez en le lisant le plaisir que j’ai eu à l’écrire.
N’oubliez pas de passer par les commentaires.
Bien cordialement,
JC JANIN-REYNAUD.